Et si les risques de déclin cognitif augmentaient à cause du stress quotidien ? C’est ce que suggèrent les résultats d’une nouvelle étude.
Malgré son impact quotidien, le stress est encore mal connu des spécialistes de la santé. Pourtant, des millions de personnes y sont confrontés chaque jour que ce soit au travail, à la maison ou dans les transports en commun. Le problème est que cet état génère à la fois des symptômes physiques et mentaux.
Les plus connus sont des troubles du sommeil, un manque d’appétit, des tensions musculaires ou de la nervosité. Cependant, ce mal pourrait impacter en profondeur nos capacités cérébrales. Pire encore, le stress pourrait être un facteur de risque de déclin cognitif.
C’est en tout cas ce que suggère une méta-analyse récemment publiée dans JAMA Network Open.
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Des niveaux de stress ressentis variant beaucoup selon le sexe des volontaires
Cette méta-analyse s’est basée sur les données récoltées auprès de 24 000 volontaires de tous âges. Entre autre, elle incluait un questionnaire où les participants devaient indiquer s’ils ressentaient des niveaux de stress élevés. Or, il ressort que les femmes sentiraient davantage cette pression élevée car elle a été confirmée par 70% des participantes. À contrario, il ne concernerait que 30% des hommes.
Dans le même temps, les chercheurs ont étudié les capacités cérébrales des volontaires tout en regroupant les informations avec celles d’autres études. Chez certaines personnes, les scientifiques ont observé des risques plus importants d’hypertension, de maladies cardiovasculaires et de diabète.
Mais le plus inquiétant est qu’un niveau de stress élevé se ressent également sur le cerveau. Concrètement, il existe une hormone du stress appelée la cortisol. Quand elle est produite en trop grande quantité, elle impacte directement l’hippocampe en réduisant son volume. Toutefois, cela peut être dangereux car cette zone de notre cerveau est associée à la mémoire.
Être trop stressé peut donc conduire à des difficultés de concentration et de mémorisation sur le long terme. De fait, ce mal à forte dose pourrait accélérer le développement du déclin cognitif et de maladies comme Alzheimer. Mais cela reste à confirmer.
Une étude qui invite à prendre soin de soi pour réduire l’effet de la cortisol
Cependant, un autre élément entre en compte : la manière dont chacun gère le stress. En effet, il est difficile de quantifier ou même de déterminer le seuil limite de chaque individu. De plus, il reste compliqué de savoir à quel moment la cortisol impacte le cerveau de manière négative.
C’est pour cette raison que les auteurs de l’étude invitent les spécialistes à « développer des réponses plus saines pour gérer le stress en prenant soin de nous-mêmes ».
Cependant, plusieurs études récentes ont démontré que certaines activités pouvaient contribuer à réduire nos niveaux de stress. C’est le cas notamment du tricot ou encore de la pratique du piano.