Pour les femmes souffrant de polyarthrite, la ménopause déclencherait un symptôme supplémentaire d’après une récente étude.
À l’arrivée de la ménopause, les femmes peuvent être victimes de plusieurs symptômes différents. Si l’arrêt des menstruations est le plus important, il peut s’accompagner de bouffées de chaleurs, de sautes d’humeur, de troubles du sommeil… Leur intensité varie néanmoins pour chaque femme.
Cependant, d’autres effets secondaires peuvent survenir. Mais ces derniers sont généralement mal connus des scientifiques. Les études permettent donc de mieux comprendre l’impact de la ménopause sur la santé des femmes. Or, une récente étude a mis au jour un effet inattendu de cette période de transition : l’aggravation des douleurs causées par la polyarthrite.
Sommaire
La chute du niveau d’œstrogènes responsable de cette hausse des douleurs de la polyarthrite
Des professionnels de santé ont invité 779 femmes souffrant de polyarthrite rhumatoïde à participer à un sondage. Elles avaient en commun d’être à différents stades de la ménopause : périménopausées, en cours ou postménopausées. Les participantes devaient répondre à plusieurs questions, notamment au sujet de la douleur ressentie à cette période.
Or, les résultats partagés dans la revue Musculoskeletal Care soulèvent un point important. En effet, 80 % des participantes ont déclaré que les douleurs liées à la maladie s’aggravaient à la ménopause. Pour 10 % d’entre elles, la détérioration de la douleur atteignait même un stade « considérable ».
Pour les experts, cette aggravation de la douleur aurait pour origine la baisse du niveau d’œstrogènes. Une précédente étude avait mis en lumière l’importance de ces hormones dans le développement de la maladie. Plus inquiétant encore : une ménopause précoce multiplierait par 3 les risques de souffrir de polyarthrite. Il est donc primordial pour les recherches d’étudier l’évolution du taux d’œstrogène et leurs effets sur la santé des femmes
Ce point est d’autant plus important qu’il est mis de côté par le plus grand nombre.
Un effet encore mal connu chez les patientes et dont elles ne discutent pas avec leur médecin
Lors de cette étude, un autre constat inquiétant a été mis en lumière. En effet, 93 % des participantes ont confié n’avoir jamais discuté de l’effet de la ménopause sur la maladie avec leur médecin. Ce chiffre soulève un problème majeur touchant à la fois la prise en charge des patients et le manque d’information des rhumatologues.
La polyarthrite est une maladie invalidante. Or, la ménopause est une période qui peut être très difficile à vivre pour les femmes. Les résultats de cette recherche pourraient inciter les professionnels de santé à mieux accompagner les malades. De cette manière, elles pourraient ressentir moins de douleur ou prendre un traitement adapté.