AccueilEtudesLes ustensiles de cuisine noirs, potentiellement cancérigènes ?

Les ustensiles de cuisine noirs, potentiellement cancérigènes ?

Si vous utilisez des ustensiles de cuisine en plastique noir, remplacez-les au plus vite car ils peuvent contenir des substances toxiques.

Les accessoires utilisés pour la préparation des repas sont de plus en plus dans le collimateur des scientifiques. Depuis la découverte des risques liés à l’utilisation de poêles en téflon, d’autres éléments sont analysés en détail. Les derniers en date sont les ustensiles de cuisine en plastique.

Comme les poêles et casseroles en téflon, ils ont en commun d’avoir un revêtement noir, mais aussi d’être potentiellement dangereux pour la santé. C’est ce que révèlent les conclusions d’une étude datant d’octobre 2024. En effet, ces accessoires contiendraient des perturbateurs endocriniens impactant les risques de cancer.

Des composés chimiques et des retardateurs de flamme libérés dans la nourriture à haute température

Dans le cadre de cette étude publiée dans la revue Chemosphere, les chercheurs analysaient à l’origine la composition d’articles ménagers. Il pouvait aussi bien s’agir de brosses à cheveux, de boîtes de conservation alimentaire ou encore de jouets. Cependant, en observant les ustensiles de cuisine, les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme.

Les ustensiles de cuisine noirs contiennent une partie de plastique recyclé provenant d’appareils électroménagers hors d’usage. Or, ce matériau contient des retardateurs de flamme. S’ils sont censés ralentir un éventuel départ de feu, ils ne sont pas traités ou éliminés par le recyclage. En entrant en contact avec des aliments ou des contenants très chauds, ces composés sont impactés et finissent dans la nourriture.

Le problème est que les retardateurs de flamme et les composés chimiques associés sont reconnus comme nocifs. Des études ont déjà démontré qu’ils augmentaient les risques de cancer, sont mauvais pour le développement des enfants et nuiraient à la fertilité.

Mais le plus inquiétant est que, selon les estimations des chercheurs, un ustensile sur 10 serait concerné. Or, en utilisant ces accessoires quotidiennement, une personne ingérerait en moyenne 34 700 nanogrammes de brome par jour.

Par quoi remplacer les ustensiles de cuisine incriminés ?

Si cela peut inquiéter les consommateurs, des alternatives existent. À la place des ustensiles de cuisine en plastique, il est recommandé de privilégier l’inox ou le bois. En effet, ces deux matières sont inertes et elles ne possèdent pas de revêtement. Cependant pour les accessoires en bois, il faut être vigilant et vérifier qu’ils n’ont pas été traités ou peints avant de les utiliser.

Enfin, les adeptes des ustensiles en silicone doivent être plus méfiants encore. Les matériaux utilisés ne sont pas toujours de bonne qualité et ils peuvent représenter un risque. Néanmoins, ils peuvent être utilisés de manière occasionnelle, pour faire de la pâtisserie par exemple.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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