AccueilSanté des enfantsDe la lumière bleue présente dans les jouets des enfants ?

De la lumière bleue présente dans les jouets des enfants ?

Alors que les jouets sont censés être inoffensifs pour les enfants, l’Anses alerte parents et autorités sur l’usage de LED et leurs dangers.

Poupées, robots, tablettes, veilleuses ou sabres lasers. Si ces jouets pourraient figurer sur de nombreuses listes au Père Noël, ils ont tous en commun d’intégrer des LED. Ces ampoules qui ne chauffent pas sont présentes dans de nombreux objets du quotidien, sans représenter un risque pour la santé.

Cependant, l’Anses souhaite prévenir les consommateurs et les autorités de santé à cause de ces LED. Elle a publié le 1er octobre 2024 un avis incitant à revoir la norme européenne en vigueur sur le sujet. En effet, ces lumières qui font pétiller les yeux des plus jeunes pourraient perturber le rythme de sommeil et causer des dommages sur la rétine.

La lumière bleue, encore plus néfaste chez les enfants que chez les adultes

Plusieurs études ont déjà mis en lumière l’influence néfaste d’une longue exposition à la lumière bleue. Entre autres, elle stopperait la production de mélatonine. Ainsi, utiliser son smartphone ou sa tablette avant de dormir retarderait l’endormissement. Or, ce constat vaudrait également pour les tablettes pour enfants et certaines veilleuses.

Chez les enfants, cela se traduit par le développement d’insomnies, une fatigue oculaire ou un stress visuel. Abimant également la cornée et le cristallin, la lumière bleue peut irriter les yeux, les rendre rouges et nécessiter le port de lunettes pour garantir une bonne vision.

Contrôler l’utilisation de LED et l’exposition à la lumière bleue provenant des jouets est donc nécessaire. Mais dans son récent avis, l’Anses remet en question la dernière norme en vigueur sur le sujet, datant de 2020.

Revoir les normes en vigueur sur les jouets en prenant notamment exemple sur une version antérieure

Selon l’agence de santé, la norme en question (toujours en vigueur aujourd’hui) serait moins protectrice que la précédente version du texte adoptée en 2005. D’ailleurs, s’ils suivaient l’ancienne norme en vigueur, 8 jouets testés parmi un panel sélectionné par l’Anses n’auraient pas pu être commercialisés de nos jours. En suivant la norme de 2020, seul un jouet serait interdit de commercialisation.

D’ailleurs, ce constat a été confirmé par des experts, mentionnant plusieurs erreurs dans la norme de 2020.

Pour l’Anses, il faudrait revoir les niveaux d’exposition afin de limiter les risques pour la santé oculaire des plus jeunes. Pour cela, deux options sont évoquées par l’agence. Soit il faut remettre en place la norme de 2005 ou réviser le cadre normatif pour les futurs jouets commercialisés.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
Les dernières actualités
Pour continuer la lacture