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Les lumières nocturnes augmenteraient les risques de diabète

Si cela peut sembler surprenant, des chercheurs affirment que des lumières trop vives de nuit impacterait les risques de diabète de type 2.

Dans la plupart des cas, le développement du diabète de type 2 est dû à des facteurs héréditaires ou au mode de vie : alimentation, sédentarité… Cependant, l’environnement était généralement mis de côté. Or, il pourrait jouer un rôle important dans l’apparition de la maladie, notamment à l’heure du coucher.

Plus précisément, l’exposition à la lumière pendant la nuit aurait une influence dans le développement de la maladie. C’est en tout cas le constat surprenant fait par des chercheurs britanniques. Mais comment un élément de prime abord inoffensif impacte-t-il le développement du diabète de type 2 ?

Comment l’exposition lumineuse dérègle-t-elle les niveaux de sucre dans le sang, facteur responsable du diabète ?

Pour comprendre le rôle de la lumière dans le développement de la maladie, il faut observer le rythme circadien. Souvent présenté comme l’horloge interne du corps, ce rythme basé sur un système jour/nuit permet de réguler et de libérer des hormones selon le moment de la journée.

Pendant la nuit, le corps est censé être au repos et éloigné de toute source lumineuse. Or, quand une personne est insomniaque, a des horaires de travail décalés ou autre, elle est exposée à des lumières intenses. De fait, le corps croit qu’il fait jour et des hormones sont libérées alors qu’elles ne devraient pas.

Dans le cas du diabète de type 2, la régulation de la glycémie est impactée par le rythme circadien. Par conséquent, le corps d’une personne qui est exposée à des lumières très vives de nuit est perturbé. Selon les chercheurs, les lumières changeraient « la sécrétion d’insuline et le métabolisme du glucose ». Or, ce sont deux facteurs de risque et les résultats d’une étude publiée dans The Lancet le confirment.

Plus les lumières sont intenses, plus les risques augmentent

Pour cette étude, les chercheurs ont observé un panel de 85 000 volontaires, hommes et femmes. Tous ont porté au poignet un capteur permettant d’enregistrer leur exposition à la lumière. Au total, plus de 13 millions d’heures de données ont été sauvegardées et analysées.

Puis, les chercheurs ont suivi les données médicales des volontaires pendant 8 ans. L’objectif était de déterminer s’ils développaient un diabète de type 2 et si l’intensité lumineuse pouvait être en cause. Toutefois, les travailleurs de nuit ont été écartés afin d’avoir comme référence un panel classique. Or, leurs résultats indiquent que :

« Les personnes se situant dans les 10 % les plus exposés à la lumière nocturne avaient jusqu’à 67 % de chances supplémentaires de développer un diabète de type 2 que les personnes les moins exposées ».

D’ailleurs, les résultats indiquent que le développement de la maladie à cause de la luminosité affecte de manière équivalente hommes et femmes. Afin d’éviter ces risques, les chercheurs préconisent d’éviter les écrans, les lumières vives et la lumière bleue avant d’aller au lit. Privilégier des sources lumineuses de faible intensité pour lire par exemple est également recommandé.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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