Si l’endométriose est déjà difficile à vivre, une étude révèle que la maladie multiplierait par 20 les risques de cancer de l’ovaire.
En France, environ 1 femme sur 10 souffrirait d’endométriose. Maladie diagnostiquée tardivement, elle se développe de manière différente selon les patientes. Cependant, elle provoque dans la grande majorité des cas de vives douleurs pendant les règles, les rapports sexuels…
Mais la maladie peut s’accompagner d’autres symptômes quotidiens comme une fatigue chronique, des troubles de la digestion ou des problèmes urinaires. Dans les cas les plus graves, la maladie peut provoquer une infertilité. Mais une récente étude menée par les chercheurs de l’Université de l’Utah vient compléter cette liste.
Après avoir étudié les formes les plus graves de cette maladie, les chercheurs ont découvert que des kystes ovariens avaient davantage de chances de se développer. Or, ces kystes sont associés à une augmentation des risques de cancer de l’ovaire.
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Les formes graves d’endométriose : facteur de risque pour le développement des kystes ovariens
Pour comprendre l’impact de l’endométriose sur les risques de cancer, les chercheurs ont étudié 78 000 dossiers médicaux. Ils appartenaient à des femmes souffrant de formes sévères de cette maladie. Puis ils ont comparé les cas de cancer confirmés et ont comparé ces données avec celles de femmes ayant également un cancer de l’ovaire mais ne souffrant pas d’endométriose.
Or, les résultats publiés sur le site de l’université suggèrent que la maladie multiplierait par 20 les risques d’apparition de kystes chez les femmes malades. En comparaison, une femme en bonne santé aurait 4 fois moins de risques de développer un cancer des ovaires. Or, ces données inquiètent.
Les professionnels de santé rappellent que le cancer de l’ovaire est l’un des plus difficiles à diagnostiquer lors des stades précoces. Combiné au diagnostic tardif de l’endométriose chez la majorité des patientes concernées, le cancer peut se développer et augmenter drastiquement les risques de décès.
Le cancer de l’ovaire, un des plus mortels chez la femme
En France, les dernières données en date liées au cancer de l’ovaire remontent à 2018. Cette année-là, 5 193 nouveaux cas ont été recensés. Mais la même année, 3 479 femmes ont perdu la vie à cause du cancer de l’ovaire. Cette nouvelle étude souligne l’importance accordée au suivi médical des femmes souffrant d’endométriose. Mais il rappelle également l’importance des campagnes de prévention du cancer de l’ovaire.
Pour l’une des principales auteures de l’étude, ces résultats pourraient avoir une influence sur les conseils à donner aux patientes mais également les soins à prodiguer, notamment en cas de forme sévère d’endométriose. Il faudra toutefois attendre de nouvelles études pour comprendre comment les kystes se forment et réduire les risques de cancer.
