Attention aux risques de cancer provoqués par le talc

Si le talc est utilisé pour la toilette des bébés et en cosmétique, ce produit a récemment été classé comme « probablement cancérigène ».

Il est utilisé sur les fesses irritées des bébés, comme shampoing sec ou comme déodorant naturel. Le talc est un produit que beaucoup côtoient depuis l’enfance. Mais si cette poudre blanche a de nombreuses propriétés, elle a récemment fait l’objet d’une étude inquiétante.

En effet, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ/IARC) a mené plusieurs expériences en laboratoire. Or, les résultats suggèrent que le talc augmenterait notamment les risques de cancer de l’ovaire. De plus, le constat vaudrait aussi bien pour les travailleurs des industries extractives que pour le grand public.

Le talc, un produit déjà condamné par le passé et pouvant contenir de l’amiante

Extrait dans des carrières, le talc est une poudre qui subit de nombreuses opérations avant d’être conditionné en flacon. Il est broyé et traité, ce qui expose les travailleurs pendant l’ensemble de ces opérations. D’ailleurs, les personnes travaillant dans les carrières peuvent être exposées à un produit cancérigène bien connu : l’amiante.

Tout comme le talc, ce produit serait naturellement présent dans les gisements, provoquant une exposition prolongée et des risques d’ingestion par voies respiratoires. Mais les travailleurs ne sont pas les seules personnes exposées. En effet, le produit entre dans la composition de nombreux produits cosmétiques comme les poudres de maquillage ou les produits d’hygiène féminine. Or, cette découverte inquiétante n’est pas méconnue du grand public.

Ces premiers résultats partagés dans The Lancet Oncology font écho à une affaire survenue en juin 2023 impliquant le géant pharmaceutique Johnson & Johnson. En effet, le groupe a été confronté à des milliers de poursuites judiciaires aux États-Unis car son talc était accusé d’avoir provoqué des cancers. Si ce détail pourrait inciter à des mesures drastiques, un détail ne doit pas être négligé.

Des preuves suffisantes chez les animaux, mais encore limitées chez l’être humain ?

L’un des points importants à noter est que le Circ/IARC mentionne que le talc serait « probablement cancérigène ». Or, ce point est encore sujet à débat aujourd’hui. Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les effets du talc sur les animaux ainsi que sur les êtres humains. Mais si le cancer est avéré sur les animaux, les résultats seraient encore limités sur les humains.

De fait, des études complémentaires devraient être menées pour confirmer ce constat. De plus, cela aiderait les chercheurs à déterminer le niveau de dangerosité de la poudre. Néanmoins, le produit est à ce jour toujours disponible sur le marché. Si les consommateurs sont invités à la plus grande prudence en utilisant du talc, les chercheurs recommandent d’utiliser des alternatives en attendant d’autres résultats.