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Attention au diabète gestationnel en cas de grossesse

Une étude alerte les femmes enceintes sur l’importance d’effectuer le dépistage du diabète gestationnel le plus tôt possible.

La grossesse s’accompagne de nombreux symptômes et effets secondaires qui varient selon les femmes. Mais il en existe un qui est relativement méconnu : le diabète gestationnel. Ce dernier peut apparaitre chez les femmes à partir de la 24è semaine de grossesse, et ce même si elles n’ont pas d’antécédents familiaux.

Si le dépistage est proposé lors du 2è mois de grossesse, plusieurs chercheurs veulent avancer la date de ce dépistage. En effet, ils ont mené une étude révélant que la plupart des femmes enceintes présentent des signes d’hyperglycémie avant la 24è semaine. De fait, avancer la date du dépistage pourrait permettre une meilleure prise en charge, mais aussi réduire les risques associés.

Quels sont les risques pour la mère ainsi que pour le bébé ?

S’il semble identique au diabète de type 1 ou 2, ce symptôme gestationnel diffère de la maladie sur plusieurs points. En effet, dans la majorité des cas, il disparait après l’accouchement. Néanmoins, le dépistage peut mettre en lumière la maladie jusque-là méconnue. Dans ce cas, elle persiste après la naissance et nécessite un suivi adapté.

Le diabète gestationnel provoque une augmentation de la glycémie dans le sang à cause d’une altération de la tolérance au sucre. Une fois diagnostiquée, la femme enceinte bénéficie d’un traitement adapté qui la suivra jusqu’à l’accouchement. Mais si la prise en charge est tardive ou non traitée, la femme enceinte peut souffrir d’hypertension artérielle ou de troubles de la santé mentale. 

L’absence de traitement peut également augmenter les risques de césarienne et de diverses complications chez le nouveau-né. D’ailleurs, ces complications peuvent persister lors de la croissance de l’enfant.

Changer le dépistage du diabète gestationnel pour améliorer la qualité de vie des femmes

Face à ces risques, une étude menée par 28 chercheurs différents a été menée dans le monde entier. Les résultats partagés dans le journal The Lancet indiquent qu’il faudrait avancer le test de dépistage avant la 14è semaine de grossesse. Cela permettrait de rendre le traitement plus accessible, plus simple mais également moins coûteux pour les différents systèmes de santé.

Même s’il ne concerne que 14% des grossesses dans le monde, le diabète gestationnel est en augmentation depuis 5 ans. De fait, changer de manière significative le diagnostic et la prise en charge représente un enjeu de santé majeur visant à protéger aussi bien les femmes que les enfants à naître.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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