Une récente étude a révélé que l’endométriose déclencherait une ménopause précoce chez les femmes avant l’âge de 45 ans.
L’endométriose est une maladie encore mal connue par les médecins et difficile à diagnostiquer. En effet, elle se caractérise par de violentes douleurs lors des règles. Il arrive cependant que certaines patientes n’aient pas de symptômes. Or, cette maladie aurait un impact sur la fécondité des femmes.
Ce constat est le point de départ d’une étude menée par l’université d’État du Michigan. Le docteur Madhavi Kulkarni et son équipe ont étudié les liens qui existaient entre endométriose reconnue et ménopause. Ils ont alors trouvé que la maladie augmentait de 30% les chances de ménopause précoce chez les patientes concernées. L’étude en question a été publiée le 21 janvier dernier dans la revue en ligne JAMA Network Open.
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Qu’est ce qui est considéré comme ménopause précoce ?
Les chercheurs ont pris comme volontaires plus de 100 000 femmes atteintes de ménopause précoce. Ce terme est utilisé quand celle-ci survient avant 46 ans, l’âge à partir duquel ce phénomène est normal. Les volontaires de cette étude avaient entre 25 et 42 ans et elles ont rempli un questionnaire à fréquence régulière entre 1989 et 2015.
Les chercheurs ont alors mis en lumière que les femmes victimes d’endométriose pouvaient plus rapidement être touchées par une ménopause précoce. Des infirmations comme l’indice de masse corporelle, le régime alimentaire ou le fait de fumer ont été pris en compte dans l’étude. Or, la ménopause précoce n’était pas liée à ces éléments.
En cela, l’étude est aussi une première car elle prend en compte le fait que la ménopause est survenue bien avant l’âge reconnu. Par le passé, d’autres études ont été menées sur le sujet. C’est le cas notamment d’une étude anglaise de 2011 publiée dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology. Mais celle-ci fixait l’arrivée de la ménopause précoce à 49 ans. Cette nouvelle étude confirme les résultats précédemment découverts mais alerte également les femmes sur un autre problème.
Un compte à rebours supplémentaire pour les femmes souffrant d’endométriose et souhaitant avoir un enfant
Si l’endométriose aurait un impact sur l’arrivée précoce de la ménopause, elle a surtout un impact important sur la période de fécondité des femmes concernées. Des études ont démontré qu’environ la moitié des femmes touchées par cette maladie étaient stériles. Si elles ne sont pas stériles, cette découverte réduit cependant leurs chances de tomber enceinte.
De plus, il est impossible de savoir quand la ménopause précoce peut se manifester. Elle est officiellement déclarée quand une femme n’a pas eu de règles pendant une période d’un an. Or, de plus en plus de femmes choisissent de tomber enceinte tardivement que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles. L’endométriose complique également le désir de grossesse car les femmes peuvent avoir de violentes douleurs lors des rapports sexuels.
De nouvelles études et des traitements doivent donc être développés afin de mieux comprendre la maladie et aider les femmes qui en souffrent. À ce jour, il n’existe aucun traitement pour soigner l’endométriose.
