Déjà présente depuis plusieurs mois, la rupture de stock concerne de plus en plus de médicaments. Et cela inquiète les professionnels.
Depuis plusieurs mois, les pharmacies voient leur stock diminuer de manière significative. En effet, l’hexagone est frappé par une rupture de stock sur de nombreuses références utilisées au quotidien. Fin 2022, l’Agence nationale de sécurité du médicament avait déjà limité les achats sur certains traitements disponibles sans ordonnance. Mais aujourd’hui, la situation est critique.
Au total, ce serait près de 4 000 références qui seraient en rupture de stock ou à la limite de la pénurie. Mais alors que les maladies de l’hiver reviennent, les professionnels de santé sont inquiets car certaines indisponibilités peuvent s’étendre sur 2 mois. Plus inquiétant encore : certains traitements contre le cancer ou le diabète sont aujourd’hui en rupture de stock.
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Une « réelle urgence sur le médicament »
Le 26 octobre dernier, France Info recevait sur son plateau Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine. Et il a partagé ses craintes au sujet de cette crise qui n’en finit pas. Entre autre, il a expliqué que la situation était très inquiétante et semblable à celle vécue fin 2022.
Pendant cet entretien, plusieurs noms de médicaments actuellement en rupture de stock ou proche de la pénurie ont été évoqués. Or, la liste comprend la cortisone et l’amoxicilline. Certains antalgiques et médicaments antidiabétique sont aussi indisponibles, ce qui compromet la santé de nombreux malades.
D’ailleurs, cette situation deviendrait critique depuis plusieurs semaines. Le président de l’USPO a déclaré que « On a des ruptures ponctuelles, qui vont durer un mois, deux mois, certaines peut-être plus. Mais on a aussi des ruptures qui s’inscrivent dans la durée et là, ça devient dramatique ».
Des mesures mises en place pour limiter la rupture de stock sur d’autres références
Face à cette situation alarmante, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a mis en place plusieurs éléments. Tout d’abord, une liste des médicaments concernés par la pénurie est accessible sur leur site. Elle est régulièrement mise à jour pour informer au mieux les patients et prendre les mesures nécessaires.
Dans un second temps, un « Plan hivernal » a été déployé pour affronter au mieux les épisodes épidémiques de la saison. En vigueur depuis début octobre, il met l’accent sur la surveillance des stocks de traitements majeurs. Si cela est nécessaire, l’importation de médicaments en provenance d’autres pays sera envisagée.
Enfin, plusieurs mesures destinées à éviter les achats massifs ont vu le jour, comme l’augmentation de certains tarifs et des ventes en doses uniques.
