Le fructose contenu dans les fruits et certains autres aliments aurait facilité l’apparition de la maladie chez nos lointains ancêtres.
Pour être en forme, Santé Publique France rappelle qu’il est important de consommer 5 fruits et légumes par jour. En effet, les fruits ont de nombreuses vertus bénéfiques pour notre organisme. Les fruits rouges ralentissent la progression de la maladie de Parkinson et les cranberries améliorent notre mémoire.
Mais même si les fraises limitent les risques d’Alzheimer, manger trop de fruits peut impacter le développement de la maladie. Plus précisément, le fructose contenu dans ces derniers serait à l’origine de l’apparition de la maladie. C’est en tout cas que révèle une étude publiée en janvier 2023 dans l’American Journal of Clinical Nutrition.
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Un instinct de survie passé qui aurait entrainé le développement de la maladie
Pour mieux comprendre cette information, il faut remonter aux origines de l’humanité. Les premiers hommes étaient des chasseurs cueilleurs. Or, en cas de pénurie alimentaire, la recherche de nourriture à tout prix était un réflexe primordial. Cet instinct impliquerait certains comportements comme la prise de risques et la concentration. Et ces derniers auraient pu se mettre en place grâce au fructose.
De base, le fructose donne un goût sucré aux aliments brus que nous consommons. On peut ainsi le retrouver dans les fruits mais aussi les jus, les confitures ou encore le miel. Cependant, le fructose peut aussi être produit par l’organisme. Il agit d’ailleurs dans notre métabolisme cérébral.
Mais l’instinct de survie combinée à l’action du fructose en cas de pénurie alimentaire aurait une conséquence majeure il y a plusieurs dizaines de milliers d’année. D’après l’étude, l’action du fructose aurait provoqué « une atrophie cérébrale progressive et une perte de neurones ». Or, ces symptômes sont les mêmes que ceux de la maladie d’Alzheimer.
Faut-il arrêter de manger des fruits ?
L’autre problème est que pour les chercheurs, ce comportement censé être temporaire serait toujours actif aujourd’hui. De plus, il serait à l’origine de notre tendance à apprécier les aliments trop sucrés.
Le problème actuel est que manger trop d’aliments gras, salés ou sucrés augmente également la production de fructose. De fait, cela augmente également les risques de souffrir d’Alzheimer. D’autant plus que les chercheurs ont confirmé que les malades avaient des niveaux de fructose élevés dans le cerveau.
Mais attention : cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de consommer des fruits. Comme tous les aliments, une consommation en quantité raisonnable reste bénéfique pour la santé. Toutefois, les chercheurs veulent également travailler sur un moyen de réduire ou de stopper l’action du fructose sur le cerveau.