AccueilMaladiesRalentir la progression d'Alzheimer avec du houblon, c'est possible ?

Ralentir la progression d’Alzheimer avec du houblon, c’est possible ?

S’il est utilisé pour faire de la bière, le houblon aurait aussi des propriétés médicinales intéressantes pour lutter contre cette maladie.

Les récentes études menées sur la maladie d’Alzheimer permettent de mieux comprendre cette pathologie. Même si elle reste à ce jour impossible à guérir, les chercheurs ont mis en lumière certaines causes de la maladie. Ils ont aussi découvert des facteurs qui peuvent ralentir son développement. Ainsi, il est par exemple recommandé de manger des fraises.

Néanmoins, vivre avec la maladie reste compliqué notamment la prise en charge à domicile. Toutefois, les scientifiques du monde entier tentent d’élaborer des traitements pour ralentir ou stopper la maladie. Et une récente étude révèle que le houblon pourrait être une piste intéressante pour le développement de médicaments.

Des vertus protectrices découvertes dans les fleurs de houblon

L’étude publiée dans ACS Chemical Neuroscience s’est concentrée sur l’action de certaines molécules présentes naturellement dans les fleurs de houblon.

Pour cela, ils ont étudié 4 variétés différentes de plantes. Puis ils ont injecté une partie de ces molécules actives sur un ver modifié. L’animal avait une maladie très proche de la maladie d’Alzheimer et les chercheurs voulaient tester l’effet des molécules de houblon.

Ils ont alors découvert que les molécules de la plante agissaient comme une barrière protectrice. En effet, quand la maladie d’Alzheimer se propage, des accumulations de protéine bêta-amyloïde se forment dans le cerveau. Ce sont ces protéines qui paralysent progressivement toutes les zones du cerveau, ce qui se traduit par des pertes de mémoire.

Or, lorsque le ver a été exposé aux molécules de houblon, il a été protégé d’une forme de paralysie générée par les protéines bêta-amyloïde. Cela est très prometteur pour les chercheurs qui voient déjà le potentiel de la plante dans des traitements préventifs.

Différencier l’action des molécules concernées et le fait de consommer de la bière

Si cette avancée est prometteuse, elle est à nuancer notamment chez les patients. Étant donné que le houblon est présent en quantité dans la bière, il est facile de penser que boire de la bière protégerait notre cerveau de la maladie. Or, ce n’est pas forcément le cas.

L’étude ne s’est pas penchée sur la question. Il est donc à l’heure actuelle impossible de savoir si la boisson a un effet protecteur sur le cerveau ou s’il faut utiliser uniquement les molécules de la plante. Néanmoins, cela représente une belle avancée et de nombreuses pistes de réflexion qui conduiront certainement à de nouvelles études sur le sujet.

Nathalie
Nathalie
Docteur en médecine général et titulaire d'un MBA Marketing et communication àl'IAE de Paris (Sorbonne Business School).
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