Être aidant d’une personne malade maintenue à domicile n’est pas chose aisée. D’autant plus lorsque la pathologie est très invalidante et neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer. Toutes les aides sont les bienvenues pour maintenir un proche malade à domicile et l’accompagner au quotidien. Quelle prise en charge d’un malade d’Alzheimer à domicile ? Le point sur les différents dispositifs.
Sommaire
Les aides à domicile pour palier à la perte d’autonomie
L’altération progressive de ses capacités physiques et neurologiques entraine tôt ou tard le besoin pour un malade Alzheimer d’être accompagné dans les gestes du quotidien. Lever, coucher et toilette du patient, livraison de courses, portage de repas, services de ménage… tous ces gestes indispensables peuvent nécessiter une assistance pour une personne atteinte d’Alzheimer.
Les aides à domicile apportent ce service pour assurer le maintien du malade dans son logement aussi longtemps que possible.
Les prestations d’aides à domicile, comme par exemple celles d’Altivie, envers les personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap peuvent être délivrées par des organismes de service à la personne agréés ou autorisées.
L’aide à domicile peut aussi faire l’objet d’un emploi direct, le patient devenant alors employeur de son auxiliaire de vie sociale.
Une solution intermédiaire consiste à donner mandat à un organisme agréé pour recruter l’intervenant, tout en restant légalement employeur.
Qu’il s’agisse d’un emploi mandataire ou prestataire, les personnes dépêchées au domicile de la personne souffrant d’Alzheimer sont des professionnels qualifiés diplômés : selon la nature de la prestation, il s’agit d’auxiliaires de vie sociales ou d’aides ménagères.
Pour un emploi direct, les critères de recrutement sont laissés à l’appréciation de chacun. Il est toutefois important de bien considérer à que la charge de travail d’un aidant est lourde à porter ; motivation et connaissance de la pathologie sont donc essentiels.
SSIAD, ESA et interventions médicalisées à domicile
L’état de santé du patient atteint d’Alzheimer nécessite des soins spécifiques. Lorsque la démence est peu prononcée et que le malade peut rester vivre à son domicile, des soins infirmiers à domicile peuvent lui être prodigués.
Notamment, une équipe spécialisée Alzheimer, dite ESA et travaillant pour un Service de Soins Infirmiers À Domicile) peut intervenir pour maintenir l’autonomie du patient le plus longtemps possible.
Elle se compose de professionnels de santé, exerçant dans diverses spécialités, comme la psychomotricité, la psychologie, la gérontologie ou encore l’ergothérapie.
Un bilan médical est dressé pour déterminer les besoins du patient, et l’intervention est prise en charge par la Sécurité Sociale.
Des aménagements du logement pour raisons de santé peuvent être préconisés au cours du bilan pour que le patient détecté Alzheimer puisse continuer à y vivre.
L’accueil de jour
Pour soutenir les aidants, un accueil de jour peut être proposé à un malade Alzheimer. Il s’agit d’un accueil ponctuel du malade d’Alzheimer, pour une ou plusieurs journées au cours de la semaine.
Des activités adaptées sont proposées dans ces structures collectives dédiées. De quoi changer le quotidien des malades et leur permettre de garder du lien social, tout en permettant aux aidants de souffler et de vaquer à leurs propres occupations.
Après les séances, chacun des participants regagne son cadre de vie habituel.
Les aides financières pour les malades d’Alzheimer
Outre le soutien sanitaire et social, une personne diagnostiquée Alzheimer et maintenue à domicile peut prétendre à des aides financières.
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
L’APA, ou Allocation Personnalisée d’Autonomie, est versée aux personnes âgées de 60 ans et plus, qui ne peuvent effectuer en autonomie des actes de la vie courante. Comme le provoque la maladie d’Alzheimer.
L’APA vient diminuer le reste à charge pour des services à la personne du patient maintenu à domicile.
L’APA continue à être perçu en cas de placement. Elle vise alors à financer le surcoût facturé par l’établissement d’accueil en raison de l’état de dépendance.
Le montant de l’allocation allouée est déterminé d’après un questionnaire médical, la grille AGGIR mesurant le niveau de dépendance et les ressources du patient.
La Prestation de Compensation du Handicap
Lorsque la maladie d’Alzheimer se déclare de manière précoce, chez une personne de moins de 60 ans, celle-ci peut faire une demande de prestation de compensation du handicap. La prestation vise la perte d’autonomie engendrée par la maladie.
La demande se fait auprès de l’Hôtel du Département.
L’Allocation Adulte Handicapé (AAH)
L’AAH, ou Allocation Adulte Handicapé, peut être demandée lorsqu’un handicap ou une maladie a des répercussions sur le salaire du malade. Les malades d’Alzheimer doivent constituer leur dossier auprès de la CAF.
Une ALD prise en charge à 100 %
La maladie d’Alzheimer est reconnue comme une Affection Longue Durée par la Sécurité Sociale. Les frais de santé engendrés du fait de la maladie sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
L’aide au logement
Un malade d’Alzheimer qui doit aménager son logement en raison de sa santé peut sous conditions prétendre à l’APL. Cette prestation logement est délivrée par la Caisse d’Allocations Familiales.
L’invalidité
Alzheimer est une maladie invalidante. Le patient peut demander à ce titre sa carte mobilité inclusion (ex carte d’invalidité) auprès de la MDPH. Cette carte ouvre des accès prioritaires au stationnement et dans les lieux recevant du public. Des réductions peuvent aussi être octroyées sur des billets d’entrée par exemple.
Les avantages fiscaux
Faire appel à un service d’aide à la personne, faire des travaux d’aménagement du logement… des mesures à prendre pour faire face avec Alzheimer ouvrent droit à des avantages fiscaux.
Les aides aux aidants
Un malade d’Alzheimer qui reste à son domicile reçoit l’accompagnement d’un aidant. Ce rôle précieux impacte le quotidien. Aussi, les aidants peuvent aussi percevoir des aides financières pour remplir au mieux leur mission de soutien auprès des malades.
Ils peuvent notamment demander un congé de soutien familial ou percevoir des allocations journalières d’accompagnement d’une personne.
La maladie d’Alzheimer est une maladie évolutive. Le malade d’Alzheimer peut souvent rester à son domicile lorsque la maladie en est encore à ses premiers stades. Pour faciliter ce maintien, une prise en charge spécifique peut être demandée. Divers organismes sont à solliciter pour optimiser les aides : CAF, MDPH, Assurance maladie, CNAV, Conseil départemental…