L’âge auquel un patient arrête de fumer aurait des conséquences très différentes sur sa santé d’après une nouvelle étude.
Novembre marque le début du mois sans tabac. Pour beaucoup de fumeurs, ce challenge est l’occasion de réduire voire de stopper leur consommation de tabac. Afin de réussir ce défi, ils sont accompagné de plusieurs manières. Un kit est envoyé et des solutions sont proposées pour éviter de craquer. Cependant, il peut être plus difficile d’arrêter de fumer pour certaines personnes.
Si le sexe peut avoir une influence sur les difficultés à arrêter de fumer, qu’en est il de l’âge des concernés ? Jusqu’alors, aucune étude ne s’était penché sur ce facteur et son impact sur l’arrêt du tabac. Cependant, une étude réalisée par l’American cancer society apporte des éléments de réponse.
#MoisSansTabac : le défi commence aujourd’hui !
👉 1 mois sans #tabac = 5 fois plus de chance d’arrêter de fumer définitivement ! https://t.co/UtksJNxE7M pic.twitter.com/SCzyZDnXPa— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) November 1, 2022
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Arrêter de fumer serait bénéfique à 35 ans et avant
Pendant plus de 20 ans (entre 1997 et 2018), les chercheurs ont étudié plus de 550 000 volontaires de tous âges. Pour déterminer l’âge recommandé pour arrêter la cigarette, ils ont pris en compte un critère majeur. Ils ont recensé les décès prématurés enregistrés et leurs causes. Parmi les plus fréquentes, on retrouvait des cancers, des maladies cardiovasculaires ou des maladies des voies respiratoires.
Toutes seraient potentiellement liées au tabagisme, mais les antécédents médicaux n’ont pas été pris en compte. Puis les chercheurs ont analysé des milliers de données, plus particulièrement celles des personnes ayant arrêté la cigarette. Enfin, ils ont calculé les bienfaits potentiels sur le corps en fonction de l’âge d’arrêt du tabac.
Il ressort qu’arrêter de fumer avant 35 ans serait le plus bénéfique pour la santé. En effet, cet arrêt précoce annulerait les risques de décès précipité du au tabagisme. D’ailleurs, les chercheurs auraient constaté que les personnes arrêtant avant 35 ans seraient similaires aux non-fumeurs en matière de décès prématuré.
Qu’en est-il si le pas est franchi plus tardivement ?
Pour les personnes arrêtant de fumer après 35 ans, des risques pour la santé peuvent subsister. Si une personne stoppe sa consommation de tabac avant 44 ans, elle réduirait ses chances de décès prématuré de 90%. Mais cette donnée réduit à mesure que l’âge d’arrêt avance.
Ainsi, une personne stoppant le tabagisme entre 44 et 64 ans réduirait les risques de décès prématuré de seulement 66%. Il est donc primordial de tenir ses engagements que une personne a la volonté d’arrêter de fumer. Car plus elle s’y prend tard, plus elle augmente les risques de mourir prématurément d’une maladie liée au tabac.
Tous les détails complets de l’étude ont été publiés en octobre 2022 dans la revue spécialisée JAMA Network.